[JOUR 6] La famille de Hrant Dink veut tout savoir

Pour cette avant-dernière séquence (eh oui c’est déjà bientôt fini !), nous revenons sur l’assassinat du journaliste Hrant Dink. Les avocats de la famille ont en effet, jeudi dernier, fait pression auprès des procureurs turcs pour que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que l’enquête ne se limite pas à quelques lampistes. Jérôme Bastion, correspondant pour Radio France Internationale qui était présent lors de l’audience, revient pour nous sur ce procès.



Pour aller plus loin : Audio uncut de tout l’entretien avec Jérôme Bastion, ci-dessous




7 réponses sur “[JOUR 6] La famille de Hrant Dink veut tout savoir”

  1. Merci pour cette interview que j’ai bien auditionnée pour une fois.
    On a déjà beaucoup dit sur l’assassinat de Hrant Dink. Qu’apporte de plus cette interview ? A mon avis plusieurs choses :
    1 – il est miraculeux qu’on ait rapidement trouvé le meurtrier car les assassinats de journalistes ou d’opposants jugés dangereux pour l’identité turque, qui existent depuis de nombreuses années en Turquie, se soldent généralement par un classement sans suite de l’affaire.
    2 – contrairement à ce qu’on entend ici ou là, l’assassinat de Hrant Dink n’a pas débouché sur un sursaut démocratique mais sur un renforcement de l’arrogance de l’Etat profond dont les justificateurs du crime s’expriment librement sans être inquiétés.
    3 – ce n’est pas la justice ni la police qui ont fait le lien entre le meurtrier et une organisation politique d’extrême-droite, le BBP, mais la presse : il serait extraordinaire même dans cette affaire que des commanditaires impliqués appartenant aux rouages de l’Etat puissent être ne serait-ce qu’entendus par la justice alors qu’ils ont toujours réussi par le passé à ne pas répondre à des convocations.
    Combien d’affaires Hrant Dink devront encore avoir lieu avant d’accepter de parler des sujets qui fâchent sans être pour autant ni un ennemi de l’intérieur ni un traitre à la patrie ?

  2. Merci pour cette interview très intéressante et enrichissante! C’est vraiment bien qu’il parle de « l’état profond » parce que ce sujet attise ma curiosité…!

  3. Bonjour,

    Merci beaucoup Tristan et Alban. Je continuerai à retrouverer vos reportages lorsque vous ne serez plus en Turquie.

    Vous avez fait du bon travail, vous nous avez permis de discuter et d’échanger des idées. Bien sûr il y a des divergeances mais quoi qu’il en soit la Turquie attire l’intérêt des Arméniens, une partie de nos racines sont là-bas. Mais je me rends compte que c’est encore la victime qui fait beaucoup de concessions, qui explique, qui apporte la preuve, à qui on demande je justifier chacun des gestes.

    Quand on sait que l’assassinat de Hrant était connu un an auparavant, quand on sait que les véritables assassins ne seront jamais jugés, quand on sait que le jeune qui a obéït et a gâché sa jeune vie à cause de l’ignorance et du mensonge de son gouvernement… Je suis outrée ! Qu’on vient pas me dire qu’il n’y a pas de haine des Arméniens qui est nourrie au sein de la société.

    Que faut-il attendre de ce pays ? Jusqu’à quand l’Europe va-t-elle fermer les yeux ? En tout cas, si la jeunesse turque en diaspora ne bouge pas, rien ne changera dans ce pays.

  4. Oui, merci à Tristan et Alban pour ces rencontres en live. Et merci aussi à Guillaume pour nous avoir relié par une note activée depuis Au fil du Bosphore.
    Amitiés à tous.

  5. Il est évident qu’au travers de l’évocation de « l’État profond » se révèle toute la difficulté des « meurtres fondateurs » perpétrés par la nation Turc…Ce qui en dit tout de même très long sur la fragilité de cette jeune nation, et la menace, tout au moins le senti-ment (dont il ne faudrait négliger le poids dans la réalité) de la menace d’explosion qui tient soudé et pérenne l’existence de cet « État profond »…il ne faudrait pas oublié que c’est lui encore qui fit pression pour que ne se produise pas l’avènement d’un gouvernement islamiste radical, pas plus que ne soit permis à l’actuel gouvernement de mettre à mal la laïcité turc…

    Eux aussi sont en demeure d’inventer un « vouloir vivre ensemble » alors que de nombreuses parties considèrent justement avoir souffert d’une ou de plusieurs autres…Sans doute les diasporas ont-elles un rôle capital à jouer dans cette entreprise…

    amicalement

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