Coincée entre le Tchad, le Darfour (ouest du Soudan) et la république démocratique du Congo (ex-Zaïre), la Centrafrique semble avoir été oubliée de tous, ou presque, dans cette zone hautement instable. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes. Selon les estimations de l’ONU, plus d’un million de personnes soit le quart de la population sont touchées par la violence, et plus de 200 000 ont dû fuir leur maison. La mortalité maternelle est l’une des plus élevées au monde, un enfant sur cinq n’atteindra pas l’âge de 5 ans et 30 % d’entre eux souffrent de malnutrition chronique… via Libération
Nous étions jeudi dernier au siège de l’Unicef à Paris lors de la présentation du rapport de mission sur la question.
1. Introduction d’Anne Fouchard / 2. Extrait de Mahimbo Mdoe, responsable Unicef pour la RCA sur la situation des enfants / 3. Intervention d’Edouard Libeau de retour de mission de Birao.
et pendant ce temps, des palabres sur de la sémantique (génocide, pas génocide…). Je ne me souviens plus, si qqn pouvait éclairer ma lanterne, le choix du terme conditionne-t-il une intervention? Pour m’exprimer plus clairement, le fait de nier un « véritable génocide » enlève-t-il une forme d’obligation d’intervention par les nations unies ou autre?
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Sinon, j’avais fait un petit dessin ce week-end, sur le darfour, mais ça peut s’applique malheureusement à la RCA aussi.
Clotilde> Bravo pour ce dessin ! Angoissant, comme la réalité.
Pour ta question, je crois, qu’il peut y avoir intervention sans qualification génocidaire.
Peut-être que ta question revient à s’interroger sur les droits ou devoirs d’ingérence de l’ONU.
Sur le sujet, il y a cet intéressant papier :
http://www.operationspaix.net/-Devoir-et-droit-d-ingerence-
Le papier dit: « Malgré ces réserves, les répressions violentes des minorités kurdes en Irak en 1988, celle de la place Tienanmen en 1989 en Chine, les massacres du Rwanda en 1994 ou encore ceux de Srebrenica en 1995 ont conduit à un consensus, au sein des instances de l’ONU notamment, pour inscrire dans leur mandat les conditions d’intervention en cas de violences massives, imminentes ou répétées des droits de la personne. »
ça fait quand même des années…Je me dis que la communauté internationale dont parle l’article, ce ne sont pas seulement les gouvernants, mais aussi nous, simples habitants de la planète. ça ne bouge quand même que modérément encore.
Clotilde> Ca bouge d’autant plus modérément que la société civile de certains pays ayant le droit de véto (la Chine), n’a pas la capacité de faire pression sur ses gouvernants.