Voilà, Blogtrotters au Cambodge, c’est terminé. Pour cette dernière séquence, nous souhaitions vous remercier tous et vous montrer aussi un peu l’envers du décor, ou comment nous avons travaillé pendant ces 10 jours de video blog reportage participatif. Nous partons très tôt demain matin pour Paris, avec plein de souvenirs forts et le sentiment d’avoir vécu des moments inoubliables. Nous espérons que cela aura transparu, un tant soit peu, à travers nos vidéos et nos commentaires.
Nous invitons, ceux qui nous découvriraient aujourd’hui, à écouter la chronique qu’Hélène Chevallier a bien voulue nous consacrer sur France Inter, hier soir, dans sa rubrique « un jour sur la toile » et qui résume bien notre entreprise.
Un grand merci à tous. Et à bientôt, nous l’espérons, pour d’autres reportages sur blogtrotters.fr.
PS : Merci à Sacha pour sa bidouille microphonique (un micro directement branché sur un smartphone N90 mis à la disposition d’i-Marginal par Nokia France).
Merci également à Marc Eychenne de Dailymotion pour son soutien.
Cambodge, une mémoire en question : jour 9/10
Ce lundi 11 décembre, pour notre avant-dernière vidéo, nous souhaitions terminer sur une touche positive et revoir Hisham Mousar, le conseiller du président de l’ADHOC (Cambodian Human Rights and Debelopment Association), une des ONG cambodgiennes les plus importantes du pays et très impliquée dans le processus judiciaire en cours sur les crimes commis par les Khmers rouges. Nous lui posions deux questions : son avis sur les procès qui se tiendront peut-être l’an prochain et les actions que son association allait mener dans un avenir proche.
Hisham fut pour nous d’un conseil extrêmement précieux lors de notre court séjour. Mais bien au-delà, c’est un véritable ami que nous nous sommes fait.
NB : L’ADHOC disposera très bientôt d’un site dont vous pouvez déjà noter l’adresse : www.adhoc-chra.org
PS : Notre video de demain sera celle d’un au revoir, nous vous montrerons également l’envers du décor de blogtrotters.
Cambodge, une mémoire en question: jour 8/10
Huitième jour. On accuse un peu le coup. Alban et moi avons eu un petite fièvre (peut-être notre sortie d’hier à Choeung Ek en plein soleil à midi).
Déboires, largement compensés par notre rencontre du jour avec Marcel Lemonde, juge d’instruction au tribunal spécial Khmers Rouges. Nous avons ainsi eu la chance de croiser un homme exceptionnel au coeur du dispositif de justice international qui se met en place au Cambodge. Il a accepté d’évoquer son travail (avec toutes les précautions dues à un processus judiciaire en cour) et nous l’en remercions chaleureusement. L’interview qu’il nous a accordé ne rend pas justice à tout ce qu’il a pu nous dire en « off ». Proche de Robert Badinter, Marcel Lemonde nous a en effet donné un point de vue mesuré, qui nous a énormément marqués. Propos qu’on pourrait résumé avec cette formule, chère à PMF : il faut avoir l’optimisme de la volonté et le pessimisme de la raison.
Nous pourrions presque dire que cette rencontre justifiait à elle seule toute notre entreprise. Au-delà de la fonction, l’homme chaleureux et accessible, à l’écoute de nos questions parfois naïves, a su nous parler avec des mots simples et vrais.
Aujourd’hui plus que jamais, nous appelons cette justice internationale de nos voeux malgré les doutes ou critiques que certains de nos interlocuteurs ont pu exprimer dans nos reportages précédents.
Cambodge, une mémoire en question: jour 7/10
Aujourd’hui samedi 9 décembre, nous avons failli ne pas pouvoir mettre en ligne notre video du fait d’une coupure de l’Internet dans tout le quartier dans lequel nous sommes à Phnom Penh. Aléa technique qui au final se termine plutôt bien.
D’autant que le reportage du jour nous semblait assez important. Nous visitions à une quinzaine de kilomètre de la ville, le tristement célèbre camp d’extermination de Choeung Ek (que je prononce sûrement mal) aussi connu sous le nom de « Killing Fields » et popularisé notamment par le film « La Déchirure« .
Comme pour notre séquence sur le centre S21, nous avons adopté ici la forme documentaire.
Cambodge, une mémoire en question: jour 6/10
Nous quittions, ce vendredi 8 décembre, le centre de Phnom Penh, pour traverser le Mékong en direction de Prek Leap. Nous souhaitions rencontrer Henri Locard, un universitaire spécialiste de la période khmère rouge, pour lui poser deux questions : celle de la transmission de la mémoire du génocide et son avis sur l’avenir du procès qui devrait se tenir l’an prochain.
Sans détour aucun, et avec franc parlé audacieux, il évoque ce qui lui apparaît être la posture du gouvernement actuel sur le sujet.
NB : Le premier nom qu’il cite est celui de l’actuel Premier ministre cambodgien, M. Hun Sen.
Cambodge, une mémoire en question : jour 5/10
Ce jeudi 7 décembre, et après que vous nous ayez demandé de montrer un lieu significatif du génocide, nous décidions d’aller à S21. Ce centre de torture et délimination est un des symboles les plus forts de cette terrible période. Situé au coeur de Phnom Penh, le centre de détention de Tuol Sleng reste l’un des lieux de mémoire les plus importants. Il accueille aujourd’hui le Musée du Crime génocidaire. De tout notre périple, cette journée fût, sans aucun doute possible, la plus éprouvante.
Cambodge, une mémoire en question : jour 4/10
Nous commençons à prendre notre rythme, malgré une connexion toujours aussi hasardeuse.
Aujourd’hui, 6 décembre, nous rencontrions le rédacteur en chef du journal francophone, Cambodge Soir, Pierre Gillette. Nous souhaitions savoir comment un média cambodgien indépendant pouvait se faire l’écho du génocide commis par les Khmers rouges, dans un pays où les principaux criminels n’ont pas été jugés.